Le domaine des télécommunications a bénéficié et bénéficie encore aujourd’hui d’avancées fulgurantes. Ces nouvelles technologies sont profondément ancrées dans notre quotidien, au point même de s’y fondre et de tomber dans la banalité. Elles savent pourtant se rappeler à nous, lorsque leurs défaillances ou de leurs absences viennent bouleverser ponctuellement nos habitudes individuelles ou collectives. Retraçons ensemble le chemin parcouru, afin de mieux apprécier notre présent et entrevoir l’avenir.
Les systèmes ancestraux de communications :
Les premiers procédés de télécommunications furent les signaux de fumée, utilisés par les peuples amérindiens, ainsi que les tambours dont se servaient les peuples d’Afrique et d’Amérique du Sud. Ces signaux permettaient de transmettre des informations parfois complexes.
Au Moyen Âge, des tours placées sur les sommets permettaient de transmettre les ordres et renseignements stratégiques, mais l’information était limitée.
Au 18e siècle, Les navires de guerre communiquaient, par un système de hissage de pavillons numériques, dont la signification se trouvait dans un livre de code donnant un sens pour chaque nombre
Le Télégraphe optique :
1794 – L’ingénieur français C. Chappe, réalisa le premier système de télégraphie optique par sémaphore entre Paris et Lille. Celui-ci était constitué de tours espacées de 10 à 30Km qui permettaient de transmettre des messages en quelques heures.
Le Télégraphe électrique filaire :
Le développement de l’électricité fit naître l’ère du télégraphe électrique.
1832 – S. Morse s’inspira des travaux de ses prédécesseurs pour inventer un système filaire simple et robuste de communication. (Naissance du code morse…)
1832 – J. Lindsay fit une démonstration de télégraphie par conducteur à ses élèves, mais c’est en 1854, qu’il réussit à communiquer en Écosse, sur une distance de 3 km. Ces travaux portèrent notamment sur l’utilisation d’un conducteur humide (lac, rivière, mer) pour permettre la propagation du signal électrique. (Brevet déposé en 1854 sous le n° 1242 accordé pour « Un mode de transmission de messages au moyen d’électricité et à travers un ou plusieurs plans d’eau ». )
1845 – La première ligne télégraphique filaire fut ouverte entre Washington et Baltimore.
L’expérimentation permet la transmission du son, puis de l’image :
1901 – G. Marconi réalisa la première transmission radio entre le Canada et l’Angleterre.
1907 – Le décret Français du 5 mars, classe les stations radiotélégraphiques en catégories et prévoit que l’administration des PTT doit accorder des autorisations pour l’installations de stations privées et/ou temporaires.
1908 – l’Union des sociétés de TSF de France est fondée.
1912 – Transmission d’un texte par voie radio réalisée par E. Belin.
1913 – Premières liaisons radioamateurs de secours aux USA (catastrophes d’Ann-Arbor).
1923 – Les radioamateurs concourent aux réseaux de communications extrêmes par exemple lors des expéditions polaires et explorations scientifiques (Mc Millan – 1923 ; Citroën en Asie– 1931 ; Paul Emile Victor au Groenland – 1948).
1923 – le 26 novembre, première liaison transatlantique bilatérale réalisée sur 2MHz (110 m) entre un radioamateur américain, F. Schnell et un français L. Deloy, (indicatif : F8AB) situé à Nice.
1925 – Création du Réseau des Emetteurs Français (REF), cette union regroupe et organise les radioamateurs.
1972 – Les radioamateurs Français au travers de la FNRASEC, sont intégrés dans les plans de secours ORSEC.
1981 – La CB « Citizen Band » importée des USA, devient la première bande libre en France. Cette pratique a été strictement encadrée par l’Etat qui en limite le nombre de canaux, la puissance et le mode de transmission (22 canaux FM). Une licence d’utilisation délivrée par les PTT était alors obligatoire. Les utilisateurs français peuvent désormais utiliser 40 canaux HF (CB ou PR27) de 10 kHz en analogique FM 4 Watts, AM 1 Watt et SSB 12 Watts.
Applications militaires et Étatiques :
1573 – Première utilisation « militaire » de pigeons voyageurs par Guillaume d’Orange, lors du siège espagnol de Haarlem par Frederik de Tolède. En France les pigeons seront utilisés dès 1870 pour assurer les communications entre le front et les Etats-majors. A ce jour, l’Armée Française dispose toujours d’une section colombophile de transmission établie dans le dernier colombier militaire d’Europe situé au 8è R.T (Mt Valérien – Suresnes). Depuis 1960, et sur décision du Général de Gaulle, 120 pigeons y sont élevés dans un esprit de mémoire et de tradition.
1898 – Le Capitaine Férrié, délégué militaire du gouvernement Français est chargé de rendre compte des essais de TSF réalisés par Marconi entre la France & l’Angleterre. Peu de temps après il se vois chargé de développer les applications militaires de TSF. Il compose une équipe technique qui, malgré de faibles moyens, parvient à concevoir des inventions notables tels que les détecteurs à électrolytique et à galène.
1902 – Le 8 mai, première liaison d’urgence entre la Guadeloupe et la Martinique, suite à l’irruption de la montagne Pelée. Des transmissions du services de la TSF Militaire seront ainsi réalisées depuis des camps militaires.
1903 – La stations TSF militaire centrale est installée sur le champ de mars, et 4 fils d’antennes sont tendus depuis le sommet de la tour Eiffel.
1909 – Le Préfet du Nord réquisitionne pour la première fois des pigeons voyageurs, afin d’assurer les communications civiles étatiques durant la grève des Postes.
1910 – Les premiers signaux horaires sont émis par l’émetteur TSF de la Tour Eiffel, ils seront perçus à plus de 5000km.
1911 – Création de l’école supérieure d’électricité qui formera les officiers du service des transmissions, l’essentiel du service portant sur la diffusion de bulletins météorologiques.
1914 – Le Général Ferrié fonde l’Etablissement Central de la télégraphie militaire. 12000 hommes et 150 officiers sont mobilisés dans le cadre du 8ème Régiment du Génie et sont versés à la télégraphie militaire.
1930 – La Luftwaffe débute ses recherches sur les systèmes de guidage d’aéronefs par faisceaux hertziens en bande VHF basse. Sous les noms de Knickebein, X–Gerät ou encore Y–Gerät, ces différents systèmes seront exploités à partir de 1939, pour guider les bombardiers sur l’Angleterre. Durant cette période, la bataille technologique dite « des faisceaux » fit rage entre la Luftwaffe et la Royal Air Force, cette dernière ayant fait preuve d’une grande technicité, dans la mise en place de dispositifs efficaces de brouillages et de contre-mesures.
1933 – Le 13 juin, le brevet du premier radar bistatique en onde continue est déposé au nom de Taylor, Young et Hyland.
1937 – A la veille de la seconde guerre mondiale, le radar monostatique VHF fut mis au point, optimisé et amélioré au cours du conflit, il permettait de détecter les raids aériens. Ce conflit armé fût également l’occasion de généraliser des liaisons tactiques, avec l’utilisation, par les différentes armées de moyens de radiocommunications télégraphiques et téléphoniques. — L’histoire du radar dans le monde puis en France —
1940 – Le plus célèbre message radio de l’Histoire de France !
Malgré une résistance féroce de l’Armée Française pour repousser l’envahisseur comme à Stonne (08), une partie de la France est occupée par l’Allemagne. Le 16 juin, le gouvernement français démissionne, le maréchal Pétain l’administre et signe dès le 17 juin l’armistice avec IIIème Reich, c’est le début de la collaboration. Le même jour, le Général de Gaulle part pour Londres afin de rencontrer le 1er ministre Anglais W. Churchill.
22h, le 18 juin, depuis les locaux de la BBC, le Général de Gaulle lance un appel à la résistance des Français face à l’occupant et au régime de Vichy. Peu de personnes entendent ce discours et malheureusement, en raison de moyens techniques insuffisants, le premier appel ne fût pas enregistré. Un nouveau discours plus complet que le premier, diffusé le 22 juin, constitue aujourd’hui la trace sonore de cet évènement historique que nous célébrons le 18 juin.
Par quels moyens les Français ont-ils pu entendre ce discours ?
A l’époque, point de radio FM et encore moins de DAB ! On utilise des récepteurs HF fonctionnant en modulation d’amplitude et utilisant un cristal (connu sous les noms de poste à galène, diode ou à pyrite). Le discours est émis sur « l’European Service » en ondes moyennes et courtes sur 804, 1149, 4342, 6045 KHz par la BBC et relayé par la station Française coloniale « Radio-Saïgon » et sur « l’Overseas Service » sur 9571, 11742, 15125, 15248 KHz. C’est sur ces mêmes fréquences qu’un autre appel, passé aux oubliettes, avait été diffusé quatre jours auparavant. La reine Elisabeth avait adressé en français un message aux femmes françaises le 14 juin à 22 heures, jour de la chute de Paris.
1941 – Mise en service du premier système de radionavigation pour les aéronefs FuSAn724/725 dit « BERNHARDT ». Issu des recherches de la Luftwaffe et de la société TELEFUNKEN, il est composé de stations de sol implantées tous les 300Km et d’un récepteur avec système d’impression à bord des aéronefs. Chaque station disposait d’une antenne rotative de 35m de largeur et 28m de hauteur qui diffusait son signal sur une fréquence spécifique affectée entre 30 et 33.1MHz. La réception de seulement deux de ces signaux, permettait aux avions de déterminer précisément leur position. L’une de ces stations, la numéro « Be-6« , était située dans le département des Ardennes, au lieu-dit la butte de Marlemont. Les vestiges de cette station sont toujours visibles ! Ce système préfigurait les systèmes modernes de radionavigation, tels que les actuels VOR (radiophares)
1942 – L’actrice Américaine Hedy Lamarr et le compositeur George Antheil inventent et déposent un brevet relatif à un système spectral de codage des transmissions par sauts de fréquence. Ce principe de transmission fondamental en télécommunication est toujours utilisé dans de nombreuses applications tels que le positionnement par satellites, les liaisons chiffrées militaires ou encore en Wi-Fi.
1943 – Mise en place du Service des Transmissions du Ministère de l’Intérieur (STI) —Article « Les Transmissions de l’Intérieur » CIVIQUE n°166-07—
1952 – L’OTAN déploie plusieurs réseaux de télécommunications SHF en phonie, télégraphie et données dédiés aux commandements de ses forces en Europe. (le AIRCENT de 1952 à 1958, le LANDCENT de 1952 à 1962, l’AFCENT de 1962 à 1967). Parallèlement et à partir de 1961, le premier grand réseau de radiocommunications en fréquences UHF à diffusion troposphérique (800/900 MHz) entre en service. Nommé ACE-High-Network (pour Allied Command Europe Highband), il s’étendait du nord de la Norvège au sud de la Turquie sur un linéaire de 6800 Km ! Il existait près de 90 stations, dont des stations hertziennes en ligne de visée (LOS), situées dans 9 pays différents. (Dans les Ardennes 5 stations LOS : La Férée, Poix-Terron-la Bascule, Stonne, Marlemont, Vieux moulins d’Hargnies). A partir de la fin des années 1980, afin de libérer les fréquences pour des usages civils de téléphonie mobile et de télédiffusion, le réseau est démantelé progressivement, jusqu’à sa désactivation totale en 1996.
1959 – La SNCF déploie la première liaison radio sur la ligne Paris/Lille. Ce système fonctionnait par le biais de 11 stations fixes réparties le long des voies, tous les 20 à 25Km. Un système duplex permettait aux voyageurs d’entrer en relation avec le réseau téléphonique commuté PTT, via une cabine située dans le wagon-bar. Cette technologie fut peu utilisée par le public, du fait notamment du coût des communications et de la courte durée du trajet. Elle fût stoppée en 1974, mais a contribuée au développement des technologies de télécommunications appliquées au domaine ferroviaire et fut la génèse du réseau sol/train.
1960 – Les Directions Départementales de l’Equipement adoptent les réseaux de radiocommunications pour assurer les missions de viabilité hivernale et d’entretien. La conception de ces réseaux d’architecture départementale est confiée au Service Technique des Phares et Balises (STPB). Il optera pour la bande 35-41MHz qui offre une portée intéressante en zone rurale (Le 150MHz sera exploité également dans certains départements, notamment de montagne).
1975 – EDF-GDF lance un programme d’études techniques relatives au déploiement d’un réseau national à ressources partagées : RAMAGE. Il est destiné aux services des deux structures et doit répondre aux besoins de communication des agents. Expérimenté à partir de 1986, il sera pleinement exploité de 1992 à 1996, date, à partir de laquelle il sera modernisé.
1976 – Après des premiers essais réalisés sur les lignes Dole-Vallorbe et Chambéry-Modane, la SNCF débute le déploiement de son Réseau Sol/Train (RST) analogique en bande UHF (470MHz), il est installé progressivement le long des lignes de la banlieue parisienne, avant d’être étendu à l’ensemble des lignes à fort trafic. Le RST permet au mécanicien d’entrer en communication avec un poste de commandement, une gare ou un poste d’aiguillage. En 2002, 14 400 kilomètres sur les 32 008 kilomètres de lignes en service sur le territoire français sont couverts par la radio sol trains.
1978 – La gendarmerie nationale exploite le réseau analogique SAPHIR (phonie + données à 1200 Bauds).
1984 – La SNCF expérimente entre Brétigny et Dourdan une version modernisée de son réseau Sol/Train intégrant de la transmission numérique de données. Grace aux avancées technologiques dans les domaines de l’informatique et des radiocommunications, la SNCF cherche à diminuer au maximum le coût d’exploitation des petites lignes.
1988 – Un premier plan de fréquences en bande 85MHz est dédié, par circulaire, à la sécurité civile. Les sapeurs-pompiers exploitent alors des réseaux hétérogènes et vétustes, essentiellement en simplex. Les stations directrices disposent ou non d’émetteurs déportés sur les points hauts. Cette circulaire sera modifiée le 13 avril 1990.
1990 – Le Ministère de l’intérieur, devant les problématiques technico-opérationnelles rencontrées par les services d’incendie et de secours et les services nationaux de sécurité civile, adopte le 19 juin 1990, un plan de modernisation de ses transmissions. Le 10 octobre, il organise par circulaire « l’Ordre de Base National des Transmissions (OBNT) » , l’OBNT devient alors le document de référence rédigé par les Directions de la Sécurité Civile et des Transmissions. Il définit précisément l’organisation des réseaux et en fixe des règles d’exploitation communes à l’ensemble des intervenants. Ces réseaux départementaux sont analogiques et s’organisent autour de canaux simplex (dits tactiques), de canaux spécifiques (dits d’infrastructure) et de canaux duplex relayés (dits opérationnels). La bande dédiée s’étend de 83 à 86MHz. (Certains canaux spécifiques sont affectés en 173 et 465MHz )).
1991 – Suite aux essais concluants réalisés en transmissions de données par la voie radio, la SNCF mit en service sur la ligne à voie métrique de Saint-Gervais à Vallorcine via Chamonix, le système « Eclair » (Exploitation Centralisée des Lignes Assistée par Informatique et Radio). C’est un système économique et évolutif permettant l’exploitation des lignes à voie unique tout en diminuant les charges d’exploitation. Il assure la sécurité sans que les agents des gares soient impliqués. Pour ce faire, les conducteurs reçoivent directement les instructions à partir d’un ordinateur central assurant régulation et la sécurité. Un centre de supervision contrôle le système et peut entrer en contact avec les mécaniciens.
2003 – RFF et SNCF lancent le déploiement du GSM-R (GSM-Rail) afin de remplacer le réseau sol/train devenu obsolète et harmoniser les réseaux au niveau Européen. Le GSM-R est issu du travail commun de 25 pays d’Europe réunis dans l’UIC (Union Internationale des Chemins de Fer). Cette technologie est une variante du GSM en bande (876-925 MHz) et conçue pour le rail. Il offre des services de communication vocale et transmet la signalisation ferroviaire jusqu’à la cabine de conduite du train et ce même à grande vitesse. Il permet aussi aux trains de circuler sans contrainte en Europe. Il couvre actuellement plus de 80% du réseau Français. Le GSM-R devrait être retiré du service aux alentours de 2030, date à partir de laquelle les industriels ont annoncé ne plus assurer la maintenance des équipements compte tenu de l’obsolescence des technologies 2G.
1991 – Premières communications numériques TETRAPOL en 80MHz de la gendarmerie sont échangées, lors des tests sur le futur réseau RUBIS dont le déploiement débutera en 1994 et s’achèvera en 2000. Il sera le premier réseau national numérique au monde à disposition des forces de sécurité pour leurs communications internes.
1993 – Lancement (dans la Mayenne) du nouveau réseau radio des DDE : RTN 2000, sur la base d’un cahier des charges élaboré par le CETMEF (successeur du STPB), il exploite la bande 40MHz et utilise la signalisation numérique (norme BIIS1200), la phonie reste analogique, mais l’usage de la signalisation numérique introduit la possibilité de transfert de données à 1200Bds (stations météorologiques routières, sms, appel sélectif discret, géolocalisation…).
1995 – lancement du programme dit « Automatisation des communications radio opérationnelles de police (ACROPOL) », achevé en 2007, a permis la mise en place d’un réseau numérique TETRAPOL 400MHz sécurisé à disposition des forces de la police nationale est supporté par l’Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions (INPT). Son démantèlement est annoncé pour 2025.
1996 – EDF-GDF cesse l’exploitation de RAMAGE et débute le déploiement du « Système de RAdioCommunications à l’Usage de la Sécurité de l’Exploitation (SYRACUSE) ». Ce réseau analogique en bande 80Mhz, est interconnecté au réseau téléphonique commuté. Il permet les liaisons dédiées à l’exploitation du réseau électrique et la sécurité des agents. Outre les conversations en phonie, il utilise un protocole de données (HNZ) permettant la téléconduite du réseau HTA 20 000V (manœuvres à distance d’interrupteurs aériens, de transformateurs...). Toujours exploité par ENEDIS, il fut modernisé en 2018 et renommé SOMERO, il conserve sa bande de fréquences en 80MHz, mais il est désormais numérisé à la norme « eDMR ».
2004 – Premier déploiement d’ANTARES dans l’Ain « Adaptation nationale des transmissions aux risques et aux secours » ce réseau TETRAPOL 400MHz dédié aux Services Départementaux d’Incendie et de Secours est supporté par l’Infrastructure Nationale Partageable des Transmissions (INPT), il est achevé en 2016. Son démantèlement est annoncé pour 2025.
2004 – La loi décentralisation du domaine routier, transfert les routes départementales aux Conseils Généraux et les routes nationales aux « Directions Interdépartementales des Routes (D.I.R)« . Selon leur affectation, les réseaux radio (souvent vétustes) qui ont été transférés seront modernisés ou abandonnés par les Conseils Généraux. Les DIR, quant à elles, se verront dotées de réseaux interdépartementaux dédiés à la couverture de leur territoire routier. Le plan de fréquences en bande 40MHz sera modifié et normalisé (radiocommandes). Les relais seront interconnectés par faisceaux hertziens et les terminaux seront modernisés avec des déploiements jusque récemment. (Ces modernisations ont été progressives et varient d’une structure à l’autre)
2019 – Premières expérimentations du Réseau Radio du Futur, grand projet régalien du Ministère de l’Intérieur voué à remplacer l’INPT. Basé sur la technologie LTE en bandes 400 / 700MHz (puis et 3.5GHz (5G)), le projet RRF associe les opérateurs privés de la téléphonie mobile, sur la base d’un réseau national opéré avec itinérance. Evolutif, il sera dédié aux communications opérationnelles et à l’interopérabilité des forces de sécurité intérieure et de leurs collaborateurs. La stabilisation du déploiement est prévue pour l’été 2023.
L’usage des ondes dans la communication grand-public, se démocratise…
Ça Chante et parle dans les radios…
A la fin de la guerre, des milliers d’émetteurs-récepteurs déclassés, sont acquis par les Radioamateurs qui deviendront les grands précurseurs de l’expérimentation et de la communication de loisir. La radio « grand public » se développe avec la radio « toutes ondes »… Le « transistor » deviendra l’un des premiers grands équipements électroménagers, répandu dans les familles et permettant de suivre les programmes nationaux « Petites Ondes, Grandes Ondes et Ondes Courtes ».
1920 – Les premiers programmes quotidiens de radiodiffusion débutèrent en (Angleterre, USA, URSS).
1921 – La première station de radiodiffusion française retransmet des concerts en AM depuis la tour Eiffel.
1922 – L’Ardennais Paul HORGUELIN (né en 1899 à Sommauthe – 08), installe sur son terrain de Nuisement (51), un pylône de 22 m en forme de tour Eiffel. Il réalise des expérimentations et construit ses premiers récepteurs. Il voit son talent récompensé lors de l’exposition TSF du concours l’EPINE de PARIS et obtient ce qui sera le tout 1er prix du « Salon de la radio« . Fort de son expérience il sera à l’origine de RADIO-TECHNA et produira des récepteurs pour plusieurs grandes marques parisiennes telles que Radio-Consortium et S.A.P.H.I.R. Ces produits seront distribués sous de nombreuses marques dont Radio-Parfait, E. Delidon ou encore Radio-Toulouse.
1925 – Dans les Ardennes, André et René ROZE sont les premiers distributeurs et constructeurs de T.S.F sous la marque « Radio-Ardennes« . Un musée a longtemps existé sur le site de production, avant de disparaître en 2003 suite au décès de René ROZE. Aujourd’hui la collection est éparpillée, les bâtiments et pylônes ont totalement disparu, rasés au profit d’une résidence située au 184, av. Charles de Gaulle à Charleville-Mézières.
1936 – Suite au plan du Général Férrié la France se dote d’un émetteur Grandes Ondes. Eloigné des reliefs montagneux et de toute agglomération, ce grand projet est implanté à Allouis (Cher). Inauguré en 1939, il est doté de deux émetteurs de 250 kW et de 4 pylônes de 250m et diffuse Radio-Paris sur 1648m. Occupé par la Wehrmacht, il sera utilisé pour diffuser la propagande et brouiller la BBC, avant d’être pris pour cible par la résistance et saboté par l’ennemi.
1952 – Diffusion du premier programme national de Paris-Inter en Grandes ondes depuis l’émetteur d’Allouis, tout juste remis en service, après sa destruction lors de la retraite Allemande.
1954 – La RTF, lance la première station radio FM à Paris.
1956 – 14 ans après son utilisation par les Allemands pour brouiller Londres, l’émetteur d’Allouis est utilisé à des fins politiques par l’Etat Français afin de brouiller les émissions de l’Egypte lors de la crise de Suez.
1960 – Naissance du groupe radio France et de ses stations thématiques France Culture, Inter et Musique.
1964 – Apparition sur les ondes de Radio Caroline, la célèbre radio pirate offshore diffusée en AM depuis un navire situé dans les eaux internationales.
1970 – En toute discrétion, la jeunesse Française écoute les radios pirates qui émettent, depuis une cave ou un grenier, leurs programmes musicaux en FM…
1981 – Timide début des radios libres et la fin du monopole de diffusion d’Etat.
1995 – Les radios quittent les ondes : C’est la première Webradio « Radio HK ».
2014 – Lancement des premières radios numériques en DAB+.
2016 – 31 décembre, arrêt de la diffusion de France Inter sur 162KHz AM depuis l’émetteur TDF d’Allouis, La diffusion du signal horaire persiste, sa gestion est assurée par l’ANFR.
2019 – 31 décembre, arrêt de la diffusion d’Europe 1 sur 183KHz AM depuis l’émetteur Felsberg-Berus (Sarre).
2022 – Déploiement du DAB + en Champagne-Ardenne, attendu à partir du 1er semestre sur une vingtaine de stations.
La Télévision, cette boite à images…
1925 – J. Logie Baird démontra la transmission d’images mobiles en utilisant un disque de Nipkov. Ce fût l’invention de la « télévision mécanique ». Il faudra cependant attendre l’invention du tube cathodique par K. Braun, pour voir apparaître la première télévision utilisable et produite en 1927 par P. Farnsworth.
1950 – Les programmes nationaux sont en noir et blanc.
1960 – Arrivée de la couleur, de nouvelles chaînes voient le jour.
2005 – En France, la télévision terrestre devient numérique avec la TNT. Elle est diffusée sous les normes de diffusion DVB-T, comme dans le reste de l’Europe. En métropole, elle compte 30 chaînes nationales, dont 5 payantes, ainsi que les chaînes régionales.
2016 – En France, toute la TNT passe à la Haute Définition (TNT-HD) sous les normes DVB-T MPEG-4 AVC (H.264), le spectre hertzien alloué à la TNT est modifié afin de libérer des fréquences basses au profit des opérateurs de télécommunications (bande 700MHz affectée au déploiement de la 4G). Cette réaffectation de fréquences entraînera des brouillages locaux de la réception TNT, dans les communes couvertes par des relais 4G en 700Mhz et desservies par des multiplex TNT diffusés à proximité de ces fréquences. Des solutions à la charge des opérateurs sont proposées aux téléspectateurs.
Allo ?? passez moi le 22 Asnières …
Le réseau téléphonique s’étoffe, les opératrices des PTT manœuvrant les commutateurs manuels, sont remplacées peu à peu, par les commutateurs automatiques. Après les établissements publics et commerces, le téléphone fixe fait son apparition dans les foyers.
La téléphonie mobile…
L’ère de l’analogique
1854 – Charles Bourseul est un inventeur Français. A l’âge de 25 ans et alors qu’il est Fonctionnaire au sein de l’administration des télégraphes, il détaille dans un mémoire adressé à ses supérieurs un appareil pour converser à distance. Basé sur la capture des vibrations de la voix par un disque mobile pouvant interrompre périodiquement un courant, il permet à un autre disque distant de reproduire simultanément les mêmes vibrations. Son rapport ne sera pas pris au sérieux par ses supérieurs, mais il publiera cependant une communication : « Transmission électrique de la parole » dans la revue « l’Illustration » . En 1882, « ce génie méconnu Français » sera salué au Congrès international d’électricité à Philadelphie, par Graham Bell et Edison. En 1889, la France, reconnaît que Charles Bourseul est le véritable inventeur du téléphone et l’élève au grade de Chevalier de la Légion d’honneur.
1945 – Premiers radiotéléphones mobiles non cellulaires (issus de matériels militaires et exploités pour des applications professionnelles).
1948 – La station Radiomaritime Française « St Lys Radio » exploitée par France Télécom débute ses communications avec les navires en mer et aéronefs (en Radiotéléphonie, Radiotélégraphie et RadioTélex). Elle diffusera jusqu’en janvier 1998 les avis urgents, bulletins météo et assurera les communications de secours et télécommunications privées. — Histoire de St LYS Radio, station radiomaritime en O.C par E. AMBIAUD—
1970 – Les téléphones mobiles cellulaires permettent le déplacement que dans une région couverte par une cellule unique composée d’une station de base de forte puissance (0G).
1979 – A Tokyo, un système mobile cellulaire, permettant l’itinérance entre cellules, voit le jour : c’est la génération 1 (1G).
1986 – Déploiement des premiers réseaux cellulaires commerciaux, En France c’est RADIOCOM 2000 de France Télécom.
1987 – Ouverture du marché français des télécommunications, avec l’apparition du premier opérateur mobile privé : SFR, qui déploie son réseau analogique à la norme NMT.
L’ère du numérique
1990 – Génération 2G, apparition des systèmes mobiles cellulaires (GSM…), utilisant la bande de fréquences 900MHz.
1993 – En Finlande, l’envoi du premier SMS.
1995 – La radiomessagerie mobile est disponible en France sous les noms de Tam-Tam, Kobby ou Tatoo, c’est l’avènement de la messagerie grand-public. Ce système de radiomessagerie unilatérale en bande 466MHz à la norme POCSAG est toujours actif. Essentiellement dédié aux applications professionnelles, le réseau ALPHAPAGE couvre 98% du territoire métropolitain, il est exploité par la société E*message
1996 – Le 30 mai, Bouygues télécom entre sur le marché. Ce second opérateur privé révolutionne l’abonnement et propose le 1er « forfait de téléphone mobile ». Les minutes de communication sont désormais incluses !
1997 – Afin de réguler et contrôler la croissance du marché des télécommunications en France, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes est créée le 5 janvier. Désormais l’ARCEP incarnera le » gendarme des Télécoms » .
1997 – Apparition des offres commerciales en cartes prépayées et clap de fin des marques Bi-Bop et Tam-Tam qui n’ont pas survécu à l’engouement pour le GSM.
1999 – Bouygues frappe fort avec son nouveau forfait : les communications seront désormais illimitées le week-end !
2001 – Pour faire face à la concurrence, les marques de France Télécom sont fusionnées sous un même nom : ORANGE (avec les opérateurs étrangers Orange Plc & Vodafone)
2001 – Orange et SFR obtiennent leur licence UMTS. SFR sera le 1er à lancer son réseau data GPRS (ce système permet une navigation internet en WAP à 170 Kb/s, contre 9 Kb/s en GSM).
2004 – Déploiement du réseau mobile cellulaire haut débit de troisième génération (3G) « W-CDMA » par SFR et ORANGE. Parallèlement Bouygues déploie son réseau Edge (2.75G)
2007 – Nos téléphones se miniaturisent et proposent bien plus de services que la « simple » téléphonie, 15 ans après la naissance du premier SMARTPHONE (IBM SIMON), l’IPHONE (Apple) débarque et révolutionne le marché des terminaux de haute-technologie multifonctions.
2010 – Le M2M (Machine to Machine) se développe. SIGFOX, une société Française lance le premier réseau télécom dédié à l’internet des objets. Econome en énergie, il exploite une technologie radio UNB et les fréquences ISM sans licence en 868Mhz. En 2014, le réseau comprend 1300 antennes en France. Depuis la petite startup Toulousaine à fait son entrée en bourse, en 2019 elle intègre le Next40, qui est un label gouvernemental créé pour soutenir et promouvoir, les 40 jeunes entreprises françaises considérées comme prometteuses, et susceptibles de devenir des leaders technologiques. Depuis janvier 2013, l’ADRASEC 08 héberge ce qui fût la première station SIGFOX (TAP) en Champagne-Ardenne.
2012 – Grand bouleversement dans le marché Français des télécoms avec l’arrivée d’un 4ème opérateur : Free Mobile. Cet opérateur bénéficie d’une licence 3G pour déployer son propre réseau et un contrat d’itinérance nationale sur celui d’Orange. Ses offres tarifaires sont agressives, on assiste à la naissance des offres « Low-cost » et du tout illimité.
2012 – Déploiement commercial du très haut débit cellulaire avec la 4G « LTE » par les trois opérateurs historiques Français, rejoins en décembre 2013 par le 4ème opérateur (Free).
2015 – l’ARCEP autorise les premiers tests de la 5G menés en France par Orange (à Belfort).
2019 – En France, lancement de la procédure d’attribution aux opérateurs, des fréquences 3,4 à 3,8 GHz par l’ARCEP. Ces fréquences constituent le cœur de bande de la 5G. Le déploiement devrait débuter à partir d’octobre 2020.
2019 – En France, SFR active son réseau 5G le 20 novembre dans à Nice. Il sera suivi dès le 1er décembre par Bouygues, puis par les deux autres opérateurs Orange et Free.
Au dessus de nos têtes, l’espace et ses satellites…
1957 – Le 4 octobre, Spoutnik 1 est le 1er satellite artificiel de la terre mis en orbite à partir d’un lanceur R-7 Semiorka. L’URSS s’impose dans cette course technologique et ouvre l’ère de la conquête spatial. Spoutnik émettait un bip et sa télémétrie sur les fréquences 20,005 et 40,002 MHz
1960 – La NASA, met en orbite, le premier satellite de télécommunications, il s’agit d’ECHO (ballon de 30m de diamètre, servant de relais passif par réflexion).
1961 – OSCAR1 est le premier satellite de communications radioamateur.
1961 – La France (CNET) et l’Angleterre (BPO) décident de participer aux programmes américains « TELSTAR » et « RELAY » destinés à établir des télécommunications et la diffusion TV par satellites entre les Etats-Unis et l’Europe. L’une des deux stations terriennes nécessaires au système est implanté en France. Le sol granitique, l’absence de perturbations électromagnétiques, l’horizon dégagé et la proximité avec les laboratoires du CNET, désigneront la commune de PLEUMEUR-BODOU (Bretagne), comme le lieu idéal. Les travaux du Centre de Télécommunications par Satellite (CTS) débutent alors. Le 11 juillet 1962, à 0 h 47, la station capte les premières images de télévision transmises en direct par satellite entre Andover (USA) et le CTS. Ce sera la 1ère transmission « mondiovisée » au monde. Ce site accueil désormais la Cité des Télécoms.
1962 – TELSTAR1 est le premier satellite actif relayant les télécommunications intercontinentales (orbite elliptique).
1964 – SYNCOM3 est quant-à lui le premier satellite actif placé sur une orbite géostationnaire.
1969 – Le 19 juillet à 10h56, la conquête spatiale est à son apogée : Apollo 11 et les astronautes Neil Armstrong, et Buzz Aldrin sont les premiers hommes à fouler une autre planète que la terre.
A partir des années 70-80, se développent les systèmes de télécommunications par satellite (Iridium, Globalstar, Thuraya, Inmarsat)
1973 – Le premier système mondial de positionnement par satellite. Il est mis en œuvre à des fins militaire par le département de la Défense des USA. Le système NAVSTAR GPS sera finalisé en 1995 avec la mise en orbite de 24 satellites circulant à 20 000Km de la terre et transmettant un signal permanent sur 1575, 42 MHz et 1227,60 MHz. Les données émises permettent aux terminaux sur mer, sur terre ou dans les airs de se positionner avec une précision jamais égalée jusqu’alors (10m près). Cette technologie est désormais utilisée dans de très nombreux domaines civils et militaires. Dès lors, le GPS fait parti de notre quotidien et nous accompagne dans tous nos déplacements.
1975 – SATCOM1 est lancé le 13 décembre. Géostationnaire, il facilitait les télécommunications à grande distance en recevant des signaux radio de la Terre, en les amplifiant et en les relayant vers les récepteurs terrestres.
1978 – Le système satellitaire de collecte de données « ARGOS », nait de la coopération Franco-américaine entre le CNES, NOAA et la NASA. Il permet principalement, la météorologie, l’étude et la protection de l’environnement (à ce jour 8000 balises sont actives et sont implantées sur des bouées dérivantes ou sur des mammifères par exemple).
1978 – Le plus grand téléport d’Europe est construit par France Télécom à quelques encablures de Troyes à Bercenay-en-Othes (10). Ce site équipé de 32 antennes paraboliques motorisées, dont la doyenne « BY1 » mesure près de 33m de diamètre pour 300t. Il exploite les signaux de 23 satellites situés à 36 000Km de la terre et opère 2500 stations terrestres dans le monde entier. Aujourd’hui, 60% de l’activité du téléport est commerciale elle consiste en la fourniture de connexions sécurisées VSAT utilisées par les grands groupes internationaux, les Etats, les services de secours, l’ONU, les navires ou encore pour fournir une connexion wifi dans les avions de ligne… Les 40% restants sont essentiellement de l’Open Transit Internet OTI à débit garanti pour les filiales du groupe ORANGE, principalement en Afrique ou pour couvrir les zones blanches en Roumanie et en Espagne. Les infrastructures sont également opérées par différents opérateurs comme Arabsat, Eutelsat, Intelsat et SES. En savoir plus
1986 – Le 19 février, MIR (paix & monde en Russe) est la 1ère station orbitale multinodulaire habitée à être placée en orbite basse autour de la terre par la Russie. Elle sera abandonnée puis volontairement détruite par désorbitation le 23 mars 2001, ce qui confèrera à MIR un record de longévité pour une station spatiale.
2000 – Le 13 novembre, Le projet ARISS débuté en 1996 arrive à son terme. Les équipements radioamateurs sont implantés au sein de la station orbitale internationale ISS, permettant aux astronautes d’établir des liaisons avec des stations radioamateurs, ouvrant la voie aux contacts scolaires préprogrammés dont le 1er aura lieu le 21 décembre 2000. Depuis lors, des milliers de contacts ARISS à travers le monde ont été organisés au profit d’établissement scolaire, permettant aux élèves d’entrer en liaison radio avec les astronautes
Les satellites au service des secours
1971 – Au USA, l’Agence Fédérale de l’Aviation Civile, rend obligatoire l’emport des balises de détresse (ELT) sur tout aéronef d’aviation générale.
1979 – Vue la généralisation des balises de détresse 121.5MHz, dans les avions et navires, face aux pertes humaines dues à l’incapacité ou la lenteur des secours à localiser les épaves et devant l’absence d’un système international efficace et unifié, les USA, la France, l’URSS et le Canada, conçoivent et organisent le premier système international dédié à la détection des détresses par satellite: il s’agit de COSPAS-SARSAT.
1982 – Le satellite COSPAS-1 fut lancé (juin).
1982 – Le premier signal de détresse 121.5MHz était détecté. L’opération de sauvetage conduite au Canada, fut un succès et les trois survivants de ce crash d’avion de tourisme en Colombie-Britannique furent rapidement secourus (septembre)
1984 – Déjà 255 personnes secourues et 90 cas de détresse traité par SARSAT.
1985 – COSPAS-SARSAT est déclaré totalement opérationnel, il fournit des alertes de détresse ainsi que des données de localisation précises et fiables afin que les autorités de recherche et sauvetage (SAR), puissent venir en aide aux personnes en détresse sur terre, sur mer et dans les airs.
1993 – Les balises de détresse par satellite (RLS-Sat), deviennent obligatoires à bord de tous navires croisant sous le régime de convention internationale de l’OMI (SOLAS).
2009 – Depuis 1982, 27 000 personnes ont été secourues. Le système COSPAS-SARSAT se modernise : Arrêt du traitement des signaux analogiques émis sur 121.5/243MHz au profit des signaux numériques en 406MHz. Les balises de détresse deviennent portables et outres les avions et navires, sont désormais proposées aux randonneurs et sportifs adeptes de loisirs extrêmes !
D’étranges antennes dans le sud des Ardennes…
Base radar? Base secrète? Base d’écoute? en fonction ou désaffectée… les rumeurs et « légendes urbaines » sur ce site atypique sont nombreuses… Régulièrement interrogés sur la fonction de cet étrange regroupement d’antennes niché au cœur de la campagne Rethéloise aux abords de la commune de Perthes, nous avons souhaité à titre historique vous donner quelques explications. Pour des raisons évidentes de confidentialité, ne sont pas divulguées ici les informations techniques et opérationnelles actuelles du site.
En circulant sur la D38 entre Perthes et Tagnon, vous avez certainement pu constater qu’il s’agissait d’un site militaire. Ce que vous ignorez peut-être, c’est que ce site radio est toujours en fonction et qu’il dépend de l’Armée de l’Air, en l’occurrence de la Base aérienne de St DIZIERS n°113 dont il est l’un des éléments rattachés.
Un ouvrage souterrain conséquent à plusieurs niveaux datant de 1951…
En 1950, le projet de base aérienne n°925 de RETHEL (08) voit le jour. Cette base aérienne sans piste, assure la fonction initiale de centre de contrôle d’opérations de la ZDA 901.
A partir de 1951, les casernements sont installés sur la commune d’Acy-Romance (actuel AFPA). L’ouvrage enterré, les installations d’une station radioélectrique, le radar de détection et d’interception furent mis en place près de Perthes. La SMR 21/901 est ainsi créée, elle est dotée d’une Compagnie de l’air, d’un centre de triangulation radiogoniométrique, d’une station météo et d’un groupe de protection.
En 1954, lors d’une réorganisation de la DAT elle devient SMR 20/921 et comprend, la CA 21/921, le CTR 22/921, la Station méteo 23/921 et le GP 26/921.
En 1956, nouveau changement de dénomination la Station devient SMR 40/911 composée de la Compagnie de l’air 41/911, du CTR 42/911, de la Station méteo 43/911, du CCH 47/911 et du GP 44/911. Les stations radiogoniométrique d’Amblimont, de Bussy-le-Repos et de Champaubert étaient des détachements isolés de la SMR 40/911.
Le 31 juillet 1958, la SMR est mise en sommeil, le site est confié le 1er août à un détachement de gardiennage et d’entretien de station radar, le DGESR 40/911 qui deviendra le DGESR 70/925.
En mai 1961, la base reçoit une nouvelle mission et devient un Centre d’Instruction Militaire pour l’accueil et l’instruction des recrues ainsi que pour la formation des gradés des pelotons P1 et P2.
Le 1er juillet 1963, la station redevient BDA 925, chargée du support du C.I.M et d’une station radar fermée mais susceptible d’être réactivée en exercice ou alerte. Il est un moment envisagé de l’accroitre, en y installant le CICOA de Dijon. Finalement la décision de la fermer est prise, la BDA 925 de RETHEL est dissoute au 31 mars 1964.
De cette dissolution, seul l’ouvrage enterré de Perthes et son champs d’antennes subsistent. Le casernement d’Acy-Romance et les sites distants situés de Perthes sont désaffectés. « Le B.L.U de PERTHES » en référence au mode de transmission utilisé par ses émetteurs HF, est alors rattaché à la base aérienne n°112 de REIMS jusqu’à sa dissolution en juin 2011, puis et jusqu’à ce jour à la B.A113 de St DIZIERS.
L’évolution des technologies et besoins en matière de transmission ont peu à peu réduit le champs d’antennes et les équipements hébergés, le site n’abritait plus de radar depuis 1964 et en 2022, la plupart des antennes HF filaires, NVIS ou les imposantes directives à log périodiques ont été démontées au grand dam des amateurs de belles antennes! Seuls trois supports d’antennes et un pylône autoportant de 50 m subsistent et sont encore exploités.
Source : www.traditions-air.fr et livre « Les insignes des bases aériennes » – SHAA – B. Thévenet